"L" ou "FH" indique le nombre de mues réalisées, une unité fréquemment utilisée dans l'élevage de Phidippus en France et en Europe.
"I" est davantage utilisé aux États-Unis. La distinction principale est qu'ils intègrent le dernier stade larvaire dans leur décompte.
(Par exemple, L2/FH2 = I3)
Le sac d'œufs requiert de l'humidité et de la chaleur.
Le sac d'œufs changera de couleur, passant du jaune/rose au noir, indiquant la première mue ou le premier stade des araignées !
Elles sortiront lentement du sac pour explorer le nid construit par leur mère, il nécessite humidité et soins maternels.
La mère ramènera les petits au nid s'ils tentent de partir trop tôt.
Au dernier stade larvaire, les yeux ne sont pas totalement formés.
Les araignées commencent à se déplacer.
Elles sont complètement noires avec des pattes orange et translucides.
En quête de nourriture, elles attrapent de 3 à 5 drosophiles Melanogaster chaque semaine.
Elles chassent en groupe, ce qui permet aux petits de suivre les plus grands.
Elles commencent également à construire leurs propres loges pour leurs prochaines mues.
Le stade L2 représente une évolution majeure avec des caractéristiques distinctes, les tâches sur leur abdomen apparaissent ainsi les annelures sur les pattes avant, qui commencent à se former.
Pour leur croissance et leur prochaine mue, ces larves ont besoin de lumière, d'humidité et de nourriture.
La métamorphose est essentielle pour les Phidippus à l'étape L3, elles ont besoin d'humidité et de nourriture.
Leur corps s'étire, les annelures sur les pattes arrière deviennent plus distincts, et les poils sur les pattes et les pédipalpes se développent.
En élevage, c’est le moment de surveiller attentivement les araignées agressives et de les séparer progressivement dans des boîtes individuelles.
Il est recommandé d'introduire les drosophiles Hydei dans leur alimentation.
Une passionnante transformation où les caractéristiques physiques des Phidippus sont visibles (lentille macro) permettant potentiellement d'identifier leur sexe (chélicères colorées, couleur des taches)
Il faut toutefois rester vigilant, car cela peut encore évoluer.
Ils peuvent désormais résider dans leurs propres terrariums.
À ce stade, les caractéristiques pour le sexage (chélicères, couleurs de l’abdomen) deviennent beaucoup plus précises, réduisant ainsi considérablement la marge d’erreur.
En ce qui concerne l'alimentation, les drosophiles sont remplacés par des proies plus imposantes telles que les mouches, les micro grillons ou les petites blattes.
Les jeunes Phidippus se distinguent par leur grande activité et leur habileté à chasser des proies en mouvement.
Du fait de leur régime alimentaire composé de proies plus grandes, elles peuvent rester plus longtemps sans se nourrir.
Un indicateur clé pour déterminer le moment opportun de les alimenter est la taille de leur abdomen. Un abdomen distendu signifie qu'elles sont rassasiées, tandis qu'un abdomen plus mince révèle leur appétit. Il est crucial de ne pas les suralimenter. il convient donc de respecter cette recommandation. Les jeunes araignées ont besoin d'un habitat spacieux pour explorer et sauter, justifiant ainsi leur transfert dans un terrarium plus vaste.
À partir du stade L6, les organes reproducteurs des mâles commencent à se manifester à l'extrémité de leurs pédipalpes.
À L7, ils sont généralement considérés comme des subadultes et deviennent adultes au stade L8, bien que certains individus nécessitent une mue supplémentaire. En revanche, les femelles ne changent plus beaucoup, elle continuent de croître et muent en général deux fois de plus que les mâles.
Les subadultes sont prêtes pour des enclos plus spacieux et apprécient particulièrement la chasse.
Les Phidippus sont considérées comme adultes lorsqu'elles ont mué et que leurs organes sexuels sont pleinement développés.
Les femelles Phidippus atteignent leur maturité après 9/10 mues, les mâles au bout de 8/9.
Mais certaines peuvent nécessiter des mues supplémentaires pour arriver à maturité complète.
Les femelles présentent un épigyne visible sous leur abdomen, tandis que les pédipalpes des mâles sont entièrement développés, ressemblant à des gants de boxe.
Après leur maturité, ils ne mueront plus.
À mesure que les Phidippus vieillissent, leur métabolisme ralentit.
Ils se nourrissent généralement une fois par semaine, voire moins souvent.
Les mâles ont tendance à manger et à se déplacer moins fréquemment que les femelles à ce stade.
Les adultes nécessitent le même régime alimentaire qu'à l'étape subadulte, mais en moins grande quantité. Ils continuent d'explorer, de boire les goutelettes sur les parois de leur enclos, mais passent plus de temps dans leur hamac et s'aventurent moins.
Cela ne signifie pas qu'ils sont moins actifs, mais simplement qu'ils apprécient leur confort.
Veillez à ce qu'ils aient accès à la chaleur et à l'eau pour leur bien-être.
Chélicères :
Annelures des pattes :
Dimorphisme sexuel (à partir de L5/6) :
Note : Cet article est basé sur mes observations, mes recherches et mon expérience personnelle. Il ne prétend pas détenir la vérité absolue ; d’autres personnes peuvent proposer des approches différentes, tout aussi valables et efficaces.
Sandrine COMBAUT